Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Qu'importe le livre, pourvu qu'on ait livr'esse...
Qu'importe le livre, pourvu qu'on ait livr'esse...
13 juin 2007

Un honnête (!) roman à l'eau de rose...très rose

Le Maître de Forges de Georges Ohnet
Albin Michel - 290p

$title - $author
[ la couverture est rose à la base ^^]

# Résumé # d'après le blog Littéranet

XIXe siècle – village de Pont-Avesnes - Jura
Claire de Beaulieu est une jeune et belle aristocrate, fiancée au duc de Bligny, un homme superficiel et dépensier, mais qu’elle aime malgré tout. Alors qu’une demande officielle en mariage auprès de sa famille doit être faite, le duc disparaît, préférant épouser Athénaïs Moulinet, la plus farouche ennemie de Claire, une fille sans titres, mais détentrice d’une immense fortune. Ce qui permet au duc de racheter toutes ses dettes de jeu et de vivre dans une aisance qui lui aurait manqué s’il avait épousé Claire, dont la famille est complètement ruinée – ce qu’elle ignore. Elle épouse donc par dépit et par vengeance le maître de forges de Pont-Avesnes, Philippe Derblay...

# Mon Avis #

Là, je comprend mieux les critiques qu'essuya Ohnet à son époque. Autant La Grande Marnière m'avait à peu près paru profond, autant Le Maître de Forges m'a déçue. C'est une gentille romance, à la fin convenue.

Oh, je vais être juste: c'est sympa, distrayant, ça se lit plutôt bien. Un roman de plage, en somme.

Cependant, les personnages, bien qu'assez creusés, auraient pu être moins caricaturaux, et le contexte plus appronfondi. Parlons-en du contexte! Ohnet aurait pu réaliser une véritable fresque sociale, entre les luttes bourgeoisies/noblesses [ à peine effleurées], les problèmes ouvriers [nullement évoqués], il y a avait matière à ouvrage. Que nenni ! L'auteur se concentre surtout sur les difficultés de ses personnages, oubliant la vie autour. Fichtre! Nous sommes en 1880, la guerre avec la Prusse est finie depuis 10 ans et avec elle vient de naître la IIIème République; en 80 le gouvernement de Jules Ferry s'installe, accompagné de multiples réformes... Là aussi il n'en est mention nulle part.

Bref, à lire comme un Harlequin made in XIXème, avec ses côtés un peu machistes [ la jeune femme indépendante et enflammée devient plus sage, plus soumise, elle est "domptée" et paf! l'amour, le vrai, l'unique, arrive!], un peu mièvres [la dernière phrase est un chef d'oeuvre de guimauvre], mais plutôt distrayant: c'est léger et pas trop mal écrit.

--> Un assez bon moment, mais qui ne casse pas des briques:  j'en attendais peut-être un peu trop...

 

L'avis beaucoup plus enthousiaste de Clélie, à qui j'ai "emprunté" le résumé: merci !

 

Publicité
Commentaires
L
Il est sur ma PAL, je le lirai quand même. Après tout, je n'ai jamais lu de Harlequin :P
M
Anjelica : merci de ta visite!<br /> <br /> Bon sens : Tu as bien fait de te lâcher ;)) Contente que tu ais trouvé le temps de venir me rendre visite !!!<br /> <br /> Malicieuse Lyly : De rien, c'est moi qui te remercie !
M
Ce que j'aime ici, c'est la diversité des bouquins. Celui-là je ne le connais pas... Ni l'auteur à vrai dire. Alors merci.
B
Lâchons nous, lâchons nous ! ;)<br /> Ohnet a fait fortune avec ce roman. Soyons claires, il était le Marc Levy du 19 ième. Traduit en de multiples langues, exporté un peu partout. Bref, un vrai succès sans conteste. Les critiques lui sont tombés dessus à bras raccourcis, mais j'imagine qu'il n'en avait cure (enfin moi à sa place... cela m'aurait été égal).<br /> La culture de masse a fait sa gloire. <br /> Qu'en reste t'il ? Autant dire rien. La postérité et la gloire ne font pas toujours bon ménage... :)
A
Je passe mon tour ! Bonne journée !
Qu'importe le livre, pourvu qu'on ait livr'esse...
Publicité
Publicité